lundi 11 avril 2011

La renaissance du journal intime

Je me rappelle du temps où toutes les filles avaient un journal intime. Le petit calepin cadenassé enfoui dans la commode de ma soeur est toujours là. Je me rappelle lui avoir donné en cadeau. Elle s'en s'est servi quelques semaines à peine. Bon, j'avoue qu'elle était très jeune à l'époque, mais la situation m'a fait réfléchir au rôle que pourrait jouer un journal de bord.

Combien de fois vous êtes-vous donné comme défi d'entretenir un journal de bord ou un journal intime et n'avez pas respecté votre engagement? Moi, souvent.

Jusqu'à récemment, j'ai découvert qu'un de mes amis entretenait un petit journal de bord format poche qu'il voyage avec lui partout. C'est un Moleskine, un carnet qui paraitrait-il aurait le carnet de bord de plusieurs grands artistes tels Ernest Hemingway et Vincent Van Gogh.

Je me suis procuré un de ces carnets à ma librairie locale pour une trentaine de dollars canadiens. Un prix assez relativement élevé considérant qu'on peut s'en procurer au dépanneur du coin pour quelques dollars.

J'ai vite réalisé qu'il s'agissait d'un investissement de m'acheter un bon carnet de qualité. Mon Moleskine me suit maintenant partout et je l'utilise régulièrement pour y apposer des idées, des concepts, des trouvailles, des sujets de discussion, des questions, des réponses. Tout ce qui me passe par la tête qui est pertinent et que je ne veut oublier est noté dans ce petit carnet.

Je me suis souvent dit que lorsqu'on investis de l'argent dans quelque chose, ça veut dire qu'on est également prêt à y investir soi-même. Lorsqu'on investis de l'argent dans une entreprise, il est souvent le cas de l'entrepreneur qu'il investis également du temps, du sang et de la sueur. C'est également pour mon petit carnet. Comparaison farfelue direz-vous, mais j'ai investis des sous en m'achetant un carnet de qualité et je l'utilise aujourd'hui de façon régulière et sérieuse.

Un autre point sur lequel j'aimerais vous écrire, c'est le contenu. J'ai observé qu'il y a une infinité de possibilités à remplir notre carnet de bord de contenu. On peut y écrire des mots, des phrases et des notes complexes, mais on peut aussi faire des dessins, coller des objets, des souvenirs. Il existe cette perception du journal intime d'un livre qui contient que des secrets et des textes écrits en "je". La vérité, c'est que le journal intime devient ce qu'on en fait. Si Hemingway à écris ces premières esquisses de littérature dans son carnet, qu'écrivez-vous dans le vôtre?

jeudi 9 décembre 2010

Ayousque té productif toi?

Vous savez, on trouve parfois des gens qui verbalisent bien ce qu'on pense. C'est lorsqu'on trouve ce genre de personne qu'on se sent inspiré. Si vous n'avez jamais entendu parler de Jason Fried, c'est l'un des plus interessants créateurs technologiques contemporains.

Dans cette vidéo, Fried pose la question suivante: Où êtes-vous le plus productif?

Il stipule alors que la majorité des gens dont il a posé la question ont répondu tout sauf "au bureau". Une partie de moi n'est pas très surpris du résultat. Je me rappelle encore de mes années d'études à l'Université de Moncton (il n'y a pas si longtemps quand même) où régulièrement je m'installait au café de l'Osmose, le bar étudiant pour travailler, étudier, socialiser. C'était à ce moment là l'endroit le plus productif pour moi. Et lorsqu'on est étudiant, on a le privilège de choisir où (et parfois quand) on s'installe et on produit, c'est à dire le moment où notre cerveau est prêt à assimiler l'information, ou le moment où notre cerveau à une facilité de faire bouger nos doigts sur le clavier ou entourant le crayon.

Et aujourd'hui, je compte 4 ans depuis la fin de mes études. J'ai déjà oublié que la mobilité est la clé dans la productivité et Jason Fried vient de me le rappeler. L'idée est banale, et on comprends la théorie. On sera pour la majorité d'accord avec lui, que le bureau n'est pas le lieu le plus productif sur la terre, a moins d'investir en titi dans son environnement de travail.

Bon visionnement!

jeudi 2 décembre 2010

Innover et créer

Ah.. l'innovation. Quelque chose si précieux et si peu exploité. Récemment, mon amie Ariane me faisait lire un blogue de Derek Sivers (www.sivers.org) dont un billet parlait justement de comment une idée peut paraître tout à fait normale pour nous mais qui peut réellement révolutionner le monde.

Ca me fait réfléchir sur l'industrie de l'invention. Pourquoi dit-on souvent: "Si on y a pensé, c'est sûrement que ça existe déjà..."

J'ai entendu cette phrase dite tellement souvent. Pourtant, ça ne pourrait être plus loin de la réalité. Qu'arriverait-il si notre idée, si banale pouvions nous la percevoir, pouvait être le point de révolution pour le voisin?

Comme pour l'inventeur qui risque de se faire virer de bord comme plusieurs d'entre eux qui s'aventure dans des émissions de télé-réalité telles que Dragon's Den et qui oublie qu'une révolution ne commence pas avec une masse, mais avec quelques personnes investis et convaincus d'une idée ou d'un projet.

C'est la même chose pour l'innovation. Nous vivons dans un monde de multitude. Nous avons l'impression que tout à été inventé, tous les services possibles sont offerts, toutes les adresses web sont prises, tous les numéros de téléphones inscrits. Nous sommes constamment sous l'impression qu'il n'y a rien à créer, qu'il s'agit tout simplement d'un monde où nous ne pouvons faire autre que remixer, revisiter, refaire, repenser.

Repenser à notre création. Comment créons nous? C'est un psycholoque américain du nom de Jacob Getzels qui a publié un processus de création. Il colle à ma façon. Peut-être à la vôtre également?

Il explique comment il existe 5 étapes à la création:

1. Le premier contact: C'est le plus important. C'est le moment où nous découvrons que quelque chose nous intéresse. Nous défrichons l'existence d'un concept, d'une industrie, d'un sujet. C'est là que l'étincelle se fait. L'inventeur d'un nouveau mode de transport doit tout d'abord avoir un premier contact avec l'industrie du transport.

2. La saturation: Ce même inventeur doit ensuite connaître tout ce qu'il peut apprendre sur l'industrie du transport. Et c'est ici, je pense, que la majorité des gens échouent. La phrase: "Savoir d'où on vient pour savoir où on va." prend tout son sens ici.

3. L'incubation: C'est un processus interne qui permet l'éclosion d'une première idée, un premier concept. C'est ici que l'inventeur ou le créateur commence ça réflexion sur ce qu'il veut créer, ce qu'il veut apporter de nouveau. À cette étape, le créateur commence à comprendre ce qu'il veut contribuer à l'avancement de la cause, du projet, de la société.

4. L'illumination: Eureka! C'est le grand moment pour le créateur. Il vient d'avoir son idée révolutionnaire. Il comprend également qu'il n'aurait pas pu y arriver sans passer par les premières 3 étapes. C'est ici qu'il élabore son idée, réfléchis et crée son projet de A à Z.

5. La validation: C'est ici que le créateur arrive devant les dragons. Un créateur, s'il veut une certaine validation sociale et connaître du succès, il doit tout d'abord recruter des adeptes. C'est ici qu'il fait le marketing de son produit ou projet.

Alors voilà. Créer, c'est beaucoup plus que remixer une toune ou inventer une bicyclette über-moderne. C'est de passer par un processus qui assure au créateur de suivre une suite logique dans son raisonnement et dans sa création. Évidemment, on connait de ceux qui décident de faire autrement.

Selon vous, ces 5 étapes sont-elles contraignantes? Où permettent-elles une ouverture sur la création et une émancipation du créateur?





Notes bibliographiques:
Getzels, J.W. (1980). The Psychology of Creativity. Carnegie
Symposium on Creativity, Inaugural Meeting of the Library
of Congress Council of Scholars, Nov. 19-20.

mercredi 1 décembre 2010

Mon travail et mon environnement


J'ai longtemps réfléchi à mon environnement de travail, idéal et réel. J'ai souvent le réflexe d'analyser mon espace, l'atmosphère du bureau et l'énergie générale qui se dégage lorsque je travaille au bureau, à la maison ou sur la route. Je réalise de plus en plus que l'énergie qui m'entoure affecte beaucoup mon rendement, ma concentration et ma productivité au bureau. Je pense maintenant avoir une meilleure compréhension des forces plus ou moins mesurables qui font en sorte que je me sens plus ou moins bien, plus ou moins productif, plus ou moins créatif au bureau, où qu'il soit. Voici quelques constats qui résument humblement ma compréhension de ce domaine:

1. L'espace de travail, c'est-à-dire mon terrain de travail et de création doit être bien organisé pour que je soit productif et créatif.

C'est un constat qui au début me semblait banal, mais il faut être humble avec soi-même. Mon idée d'un espace de travail idéal, productif et créatif n'est pas le même que celui de ma collègue d'en face. Comme agent de projet, j'ai à m'organiser. Je n'ai pas accès à un ergothérapeute, ni un consultant en Feng Shui pour m'aider à trouver la solution. J'ai à prendre le temps de me conscientiser face à "mon" espace. Oui, tout le monde rêve du bureau Ikea, mais rares sont les personnes qui peuvent se payer un bureau qui comble tous nos besoins. Ohé, c'est parce que c'est pas une question de mobilier!

On a souvent recours à un nouveau bureau. On demande à notre patron de changer d'espace, de changer de département, de changer de chaise, mais le problème sous-jacent est toujours là. S'acheter de beaux meubles, c'est souvent un baume sur les plaies, mais le problème fondamental est toujours présent, l'organisation du fonctionnement de notre espace.

2. Nos collègues sont nos amis

Encore une fois, un constat qui paraît banal pour certains d'entre-vous...

(PARENTHÈSE: Je ne suis pas un spécialiste, ni consultant en gestion de bureaux et de ressources humaines. Je n'écris que pour partager mes idées sur la question)

Donc revenons à nos moutons. Nos collègues sont nos amis parce qu'ils sont présents dans le même espace que vous la plupart de votre journée. Vous passez en moyenne 35 heures avec ces personnes. Vous vous devez d'entretenir des relations saines avec ceux et celles qui font affaires avec vous. On ne peut pas passer la journée dans notre petite bulle sans devoir croiser, échanger, collaborer, socialiser avec les collègues qui peut-être vous demandent de l'aide et vous offrent de vous aider également.

3. Mon espace de travail doit être mobile - je dois être en mesure de travailler où et quand je veux

Évidemment, je suis d'avis qu'il faut garder une frontière qui est la plus claire entre la vie au travail et la vie à la maison. C'est essentiel parce qu'aujourd'hui au 21e siècle, nos carrières et nos emplois deviennent de plus en plus omniprésents dans notre vie. Surtout aujourd'hui où tous les outils sont disponibles pour que nous soyons les plus mobiles possibles la plupart du temps, il est important de se doter des outils de tous les types qui nous permettent d'être mobiles sans pour autant empiéter sur nos vies familiales et privées.

Honnêtement, je n'ai pas de solution claire et précise là-dessus. Mais, de plus en plus, je réussis à intégrer les bons outils pour que je sois accessible à mes collègues et à mes partenaires sans pour autant me faire déranger à tout moment lorsque je suis à la maison avec mon conjoint.

Par exemple.. mon iPhone, mon cellulaire, mon synthétiseur d'information, mon lien constant avec le monde extérieur. C'est un outil qui est devenu de petit à petit indispensable à mon travail et à son organisation. En fait, mon téléphone (qui est plus qu'un téléphone) est devenu l'outil qui organise ma vie entière.

Réflexions, commentaires?