jeudi 2 décembre 2010

Innover et créer

Ah.. l'innovation. Quelque chose si précieux et si peu exploité. Récemment, mon amie Ariane me faisait lire un blogue de Derek Sivers (www.sivers.org) dont un billet parlait justement de comment une idée peut paraître tout à fait normale pour nous mais qui peut réellement révolutionner le monde.

Ca me fait réfléchir sur l'industrie de l'invention. Pourquoi dit-on souvent: "Si on y a pensé, c'est sûrement que ça existe déjà..."

J'ai entendu cette phrase dite tellement souvent. Pourtant, ça ne pourrait être plus loin de la réalité. Qu'arriverait-il si notre idée, si banale pouvions nous la percevoir, pouvait être le point de révolution pour le voisin?

Comme pour l'inventeur qui risque de se faire virer de bord comme plusieurs d'entre eux qui s'aventure dans des émissions de télé-réalité telles que Dragon's Den et qui oublie qu'une révolution ne commence pas avec une masse, mais avec quelques personnes investis et convaincus d'une idée ou d'un projet.

C'est la même chose pour l'innovation. Nous vivons dans un monde de multitude. Nous avons l'impression que tout à été inventé, tous les services possibles sont offerts, toutes les adresses web sont prises, tous les numéros de téléphones inscrits. Nous sommes constamment sous l'impression qu'il n'y a rien à créer, qu'il s'agit tout simplement d'un monde où nous ne pouvons faire autre que remixer, revisiter, refaire, repenser.

Repenser à notre création. Comment créons nous? C'est un psycholoque américain du nom de Jacob Getzels qui a publié un processus de création. Il colle à ma façon. Peut-être à la vôtre également?

Il explique comment il existe 5 étapes à la création:

1. Le premier contact: C'est le plus important. C'est le moment où nous découvrons que quelque chose nous intéresse. Nous défrichons l'existence d'un concept, d'une industrie, d'un sujet. C'est là que l'étincelle se fait. L'inventeur d'un nouveau mode de transport doit tout d'abord avoir un premier contact avec l'industrie du transport.

2. La saturation: Ce même inventeur doit ensuite connaître tout ce qu'il peut apprendre sur l'industrie du transport. Et c'est ici, je pense, que la majorité des gens échouent. La phrase: "Savoir d'où on vient pour savoir où on va." prend tout son sens ici.

3. L'incubation: C'est un processus interne qui permet l'éclosion d'une première idée, un premier concept. C'est ici que l'inventeur ou le créateur commence ça réflexion sur ce qu'il veut créer, ce qu'il veut apporter de nouveau. À cette étape, le créateur commence à comprendre ce qu'il veut contribuer à l'avancement de la cause, du projet, de la société.

4. L'illumination: Eureka! C'est le grand moment pour le créateur. Il vient d'avoir son idée révolutionnaire. Il comprend également qu'il n'aurait pas pu y arriver sans passer par les premières 3 étapes. C'est ici qu'il élabore son idée, réfléchis et crée son projet de A à Z.

5. La validation: C'est ici que le créateur arrive devant les dragons. Un créateur, s'il veut une certaine validation sociale et connaître du succès, il doit tout d'abord recruter des adeptes. C'est ici qu'il fait le marketing de son produit ou projet.

Alors voilà. Créer, c'est beaucoup plus que remixer une toune ou inventer une bicyclette über-moderne. C'est de passer par un processus qui assure au créateur de suivre une suite logique dans son raisonnement et dans sa création. Évidemment, on connait de ceux qui décident de faire autrement.

Selon vous, ces 5 étapes sont-elles contraignantes? Où permettent-elles une ouverture sur la création et une émancipation du créateur?





Notes bibliographiques:
Getzels, J.W. (1980). The Psychology of Creativity. Carnegie
Symposium on Creativity, Inaugural Meeting of the Library
of Congress Council of Scholars, Nov. 19-20.

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